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Le Manifeste - N° 0 - Septembre 2003

 

Une réaction d'Aline Pailler
(Suite à la table ronde "Quel avenir pour le mouvement révolutionnaire en France ?")

J'ai bien lu votre proposition.
Je répondrai sans répondre, mais j'aimerais que cette contribution soit publiée.
Je suis très étonnée par le titre même de votre « table ronde ». En effet, alors que pour ma part, et nous sommes très nombreux dans ce cas, je suis de plein pieds et avec passion dans les mouvements sociaux depuis celui des retraites jusqu'à celui des intermittents, je ne vois pas le lien que vous pouvez espérer entre « le mouvement révolutionnaire en France » et « le Parti communiste après le 32e congrès » !
Je vous avoue avoir très vite, à regrets, perdu tout espoir dans le 32e congrès. Je dis à regrets, car je garde un très grand respect pour les militants du PCF. Mais voilà, ils n'ont pas su faire le travail nécessaire en interne pour orienter leur parti et ce depuis de nombreuses années. Je parle essentiellement de la « gangrène » de son appareil. Les dirigeants de l'après 32e congrès étant encore plus illégitimes que tous les précédents !
Je n'ai donc aucune raison de répondre à vos questions telles qu'elles sont posées, tant elles me paraissent déconnectées de la réalité des luttes et de ce que qui représente un espoir révolutionnaire aujourd'hui.
Je suis très étonnée que vous en soyez encore à ce stade de votre réflexion politique. En effet, cette analyse du 32e congrès n'a d'intérêt que du point de vue historique. Ce n'est pas pour moi le sujet d'un débat pour un journal « manifeste » qui, je suppose, veut être dans la vie et dans l'action.
Ce que vous proposez aurait sa place dans une revue politique de fond et avec des chercheurs plus qu'avec des militants.
En espérant plein succès à ce nouveau titre, nous en avons bien besoin, je vous renouvelle mes amitiés militantes.

Aline Pailler