Pour un PCF
au coeur des défis
du 21e siècle

 

 
La victoire du NON le 29 mai signifie un rejet et un refus populaire massif du capitalisme mondialisé et de ses relais en Europe et en France.

Ce vote de classes appelle un débouché politique auquel devrait naturellement répondre le PCF, s'il était plus fort, plus influent, plus combatif, plus communiste, s'il réinscrivait son action dans le combat de classes.

À défaut, avec le trio de choc Chirac/Villepin/Sarkozy, la bourgeoisie peut se permettre de cogner de plus belle.

 

Lutte contre le capitalisme mondialisé

 

Son but est de préserver la plus haute rentabilité des capitaux investis. Elle n'hésite pas à utiliser Le Pen en criminalisant la misère, l'activité syndicale, l'immigration.

Au nom du libéralisme et de la mondialisation, elle remet en cause l'ensemble des progrès sociaux et démocratiques conquis de haute lutte depuis la Révolution de 1789.

L'heure est aux luttes contre le capitalisme mondialisé, pour défendre le travail, les conditions de vie, la démocratie et les libertés. La révolution, tel est l'enjeu ! Il s'agit de renverser un système économique en crise et dépassé, qui n'apporte que paupérisation, misère, violence et guerre aux quatre coins de la planète et jusque dans nos cités.

Dénonçons le scandale du profit à tout prix. Proposons la nationalisation immédiate de toutes les entre­prises dominantes et stratégiques dans chaque branche d'activités, l'ensemble du secteur bancaire et celui des assurances, qui tous agissent contre l'intérêt de la France. Imposons des relocalisations, l'interdiction de tout licenciement, l'augmentation des salaires et l'échelle mobile, î'éradication du chômage et la taxation des capi­taux pour redonner à la France son indépendance et son rayonnement.

 

Le Pcf doit jouer un rôle moteur

 

Notre pays, patrie des valeurs universelles et démocratiques, n'est pas condamné à subir sans rien dire. Il n'est pas vrai que la mondialisation lui retire sa liberté de manœuvre. Tout au contraire. Il n'y a pas de fata­lité : la victoire du NON prouve que rien n'est impossible.

Dans ce contexte, le PCF doit jouer un rôle moteur. Il peut redevenir le parti révolutionnaire qu'il fut tout au long des étapes majeures du 20e siècle. Pour cela, il peut s'appuyer sur les 55 % d'électeurs qui ont voté NON.

Le Parti socialiste a été désavoué par le peuple, qui ne l'a pas suivi dans sa ligne de soumission au capi­tal. C'est une donnée nouvelle qui ouvre un vaste champ politique au Parti communiste, à condition qu'il se démarque des forces qui le tirent vers le renoncement et l'acceptation du capitalisme, qu'il retrouve son indé­pendance de pensée, sa base idéologique révolutionnaire marxiste, son organisation militante au cœur du monde du travail et qu'il ne reste pas à la remorque du Parti socialiste.

 

Des ruptures fondamentales, sociales et démocratiques

 

Rechercher une union au sommet à tout prix avec un Parti socialiste partisan du OUI est un non-sens poli­tique. Comment justifier une telle alliance vis-à-vis des militants communistes, des sympathisants et des élec­teurs, alors que le référendum du 29 Mai a révélé des fractures irréconciliables entre ceux qui s'accommo­dent du système capitaliste et ceux qui le rejettent ?

Les organisations politiques, syndicales ou associatives ne peuvent agir ensemble de façon fructueuse que si elles s'appuient sur le mouvement populaire. L'union doit se construire dans les luttes avec ceux qui ont clairement exprimé leur rejet du capitalisme. Autrement, le Parti communiste s'expose à ruiner le début de redressement amorcé durant la campagne du NON.

Le Parti communiste doit redonner les perspectives politiques d'un véritable changement de société, fondé sur la conquête des pouvoirs par et pour le peuple aux plans politique, social, économique, financier et cultu­rel. Militons dès aujourd'hui pour des ruptures fondamentales, sociales et démocratiques, seules véritables étapes vers le socialisme et la société communiste.


Premiers signataires :
Caroline ANDREANI, Floriane BENOIT, Frédéric BERNABE, Marie-Christine BURRÏCAND, Francis COMBES, Claude COMPEYRON, Léandre CURZI, Jean-Claude DANGLOT, Emmanuel DANG-TRAN, Guillaume DEGANS, André GERIN, Aimé HALBEHER, Freddy HUCK, Jean Jacques KARMAN, Patricia LATOUR, Henri MARTIN, Pierre MARTIN, Jean MIAILLE, Jean-Pierre MEYER, Michèle PICARD, René PROBY, Jean-Louis ROLLAND, Michel ROMERO, Christian SERVE.



Pour s'associer à ce texte : defi.pcf@club.fr

 

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