SOUFFLONS NOUS MÊME NOTRE FORGE |
COURRIER DES LECTEURS
N°5
Les arguments avancés dans l'édito du n°4 ne me paraissent pas sérieux d'un point de vue économique ou politique.Les gouvernements Giscard-Barre ont mené une politique keynésienne, le vrai tournant libéral a eu lieu en France en 1982. Il y a des divergences au sein de la bourgeoisie; pour aller vite un secteur industriel, emmené par l'UIMM notamment, est proche de la droite traditionnelle; Chirac cherche à favoriser des investissements industriels en baissant la taxe professionnelle par ex. Un secteur du capital financier et de services peut se sentir plus représenté par le PS (grande distribution, télécoms,...) ce qui amène un capitalisme strass et paillettes et des aventures à la Meissier. Pour comprendre la vie politique française et ce qu'il y a derrière il ne suffit pas (ou plus) d'agiter les mots droite et gauche, un effort d'analyse des contradictions réelles est nécessaire. F.B. |
1) Je tiens a vous faire part de mon désaccord avec l’éditorial du dernier numéro. La distinction arbitraire entre capital financier et capital industriel relève du discours buffetiste de la plus belle eau. Il est dommageable que le manifeste reprenne à son compte ces thèses réformistes. C’est en effet oublier que les grands groupes industriels (du moins en apparence) ont une partie importante de leurs immobilisations en investissements financiers. Ce n’est pas seulement avec la dictature du capital financier qu’il faut en finir mais avec celle du capital tout court. c’est comme l’ânerie des licenciements boursiers : faut il rappeler qu’une entreprise dite non compétitive n’est pas une entreprise qui ne fait pas de profit mais une entreprise qui n’en fait pas suffisamment eu égard aux attentes du capital en terme de taux de profit. 2) Au sujet de l’article sur la Corse autant je partage les critiques sur le jacobinisme attardé du PCF autant je trouve que l’auteur dédouane un peu facilement les dirigeants nationalistes pour ce qui concerne la montée du racisme, les thèses de Talamoni en particulier (jamais désavoué par quelques dirigeants nationalistes que ce soit) n’y sont pas pour rien. Jean Louis Bertrand |