décrétons LE SALUT COMMUN

Le Manifeste - N° 6 - Mai 2004

 

épuration à espaces "Marx"

Des membres de la direction d’Espaces Marx semblent décidés à aller à contre-courant. Face à l’émergence en France des classes populaires des banlieues, les milieux de la gauche timorée ne trouvent rien de mieux que d’inventer une resucée du « complot rouge-brun », sous couvert de lutte contre l’antisémitisme. Cela vise en fait à empêcher la participation de représentants authentiques des jeunes des banlieues aux organisations de lutte sociale et à freiner la mobilisation autour du soutien aux luttes des peuples palestinien et irakien. Reprenant les vieilles méthodes sectaires de lutte contre le « complot hitléro-trotskyste », des dirigeants d’Espaces Marx se font le relais d’accusations visant Bruno Drweski, Rédacteur en chef de La Pensée connu pour son engagement contre l’extrême droite étasunienne et israélienne.
Dans le dernier numéro de La Pensée, nous étions étonnés de ne plus voir aucune référence à Bruno Drweski. Nous avons cherché à en savoir plus.
Au début de l’année 2003, Proche-Orient info, officine pro-sioniste connue, a lancé le signal en plaçant Drweski (et d’autres communistes d’ailleurs) sur une liste de personnalités sympathisantes de... l’extrême droite sur la base « d’informations » approximatives et fausses permettant de réactiver la vieille technique de l’amalgame. Puis, il a été accusé par des affidés du « PC » irakien collaborant avec les forces d’occupation de sympathie pour le régime de Saddam Hussein. Peine perdue, l’attaque s’est alors heurtée à l’opposition du comité de rédaction de La Pensée.
Cette fois-ci en revanche, c’est dans la plus grande discrétion et alors que la question ne figurait pas à l’ordre du jour de la réunion du comité de direction d’Espaces Marx du 17 février 2004 que quelques membres de ce comité se sont réunis pour adopter une résolution concoctée d’avance et visant à « suspendre » de toutes ses fonctions Bruno Drweski sous l’accusation, reprise de Proche-Orient info, de relations avec quelqu’un qui est en relation avec quelqu’un qui aurait des opinions jugées d’extrême droite. En d’autres temps et sous d’autres cieux, Bruno serait déjà condamné à mort. Comme quoi, il ne suffit pas de « muter » pour perdre ses mauvaises habitudes... transfusées cette fois-ci pour le compte des intérêts de l’extrême droite réelle qui gouverne le monde.
L’affaire n’en restera pas là. Le Manifeste, en tout cas, apporte tout son soutien et sa sympathie à notre ami Bruno qui est aussi un collaborateur de notre journal (mais ne serait-ce pas là une raison supplémentaire d’Espace Marx pour le condamner !).