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Le Manifeste - N° 5 - Avril 2004

 

Libérer les cinq prisonniers cubains

Cinq jeunes cubains, Gerardo Hernández Nordelo, Ramón Labañino Salazar, Antonio Guerrero Rodríguez, Fernando González Llort et René González Sehweret, croupissent depuis le 12 septembre 1998 dans les prisons étatsuniennes. Leur « crime » est d’avoir infiltré des groupuscules fascistes de Floride préparant des attentats contre Cuba et d’avoir prévenu les autorités cubaines de ces agissements à temps. Ils ont ainsi réussi à contrarier cent soixante dix attentats contre Cuba.
Cuba est le pays qui souffre de la plus longue campagne terroriste de l’histoire ; terrorisme d’État perpétré ou financé par Washington depuis 1959 sous différentes formes. Il ne fait plus de doute pour personne que de nombreux attentats s’organisent à partir du territoire de la Floride où s’entraînent ouvertement des terroristes d’extrême droite d’origine cubaine. La seule réponse des étatsuniens alertés par le gouvernement cubain de ces attentats a été d’arrêter les cinq Cubains pour espionnage. La procédure pénale mise en place n’a été qu’une caricature. Les irrégularités sont tellement nombreuses que la International Association of democratic lawyers, le National jury project, le National lawyers guild et d’autres demandent, en vain, la révision du procès.
Les cinq Cubains ont été condamnés pour 27 chefs d’accusation parmi lesquels l’espionnage et l’assassinat. Gerardo est même condamné deux fois à la prison à vie, plus une peine de quinze ans ! Leurs conditions de détention sont particulièrement drastiques. Mis à l’isolement, ils sont dispersés dans des pénitenciers éloignés d’au moins 1700 kilomètres (Californie, Texas, Colorado, Caroline du Sud, Wisconsin). Les visas sont refusés à leur famille qui n’arrivent pas à les voir. Ils ne peuvent être considérés comme des espions puisqu’ils n’ont divulgué aucun secret d’État à un autre État. En toute logique, les Étatsuniens devraient même les féliciter d’avoir œuvré à éviter des attentats terroristes. Il faut exiger leur libération immédiate.