LE MONDE VA CHANGER DE BASE

Le Manifeste - N° 1 - Novembre 2003

 

Les droits du peuple sahraoui

Après avoir fêté son 30e anniversaire en mai 2003, le Front Polisario vient de tenir son Congrès en octobre.

La République Arabe Sahraouie Démocratique est membre à part entière de l’OUA et reconnue par de nombreux États dans le monde. Après 20 ans de lutte armée pour la création de leur Etat , le peuple sahraoui avait obtenu en 1991 du Conseil de sécurité des Nations-Unies un plan de règlement fondé sur un cessez-le-feu et l’organisation d’un référendum d’autodétermination qui devait lui garantir le libre choix de son destin : indépendance ou intégration au Maroc. Plus de vingt ans après, ce référendum n’a toujours pas eu lieu. À cause de la complaisance des Nations-Unies et des manœuvres dilatoires des autorités marocaines qui continuent d’occuper militairement, administrativement et économiquement les deux tiers du Sahara Occidental.

Referendum d’autodétermination

Après l’échec des plans précédents, un nouveau plan de paix vient d’être proposé. Pendant cinq ans, le territoire serait administré par une Autorité du Sahara Occi-dental. À l’issue de cette période, un référendum serait organisé.
Bien que ce plan lui impose des concessions et comporte des risques, le Front Polisario l’a accepté. Par contre, le Maroc a refusé en ne cachant pas sa volonté de légitimer l’annexion et l’occupation du Sahara Occidental et d’imposer le fait accompli de l’expansion territoriale.
Le Maroc a bénéficié une nouvelle fois du soutien du gouvernement français. Nous devons plus que jamais réaffirmer notre soutien actif au peuple sahraoui et au Front Polisario. Il faut faire échec aux manœuvres franco-marocaines et aboutir à la tenue du référendum d’autodétermination.
La Conférence européenne des comités de soutien au peuple sahraoui, qui se tiendra du 5 au 7 décembre à Nanterre, Paris et Ivry, contribuera à faire entendre la voix, étouffée par les médias, du peuple sahraoui. Pour qu’il recouvre enfin sa liberté et son indépendance à travers l’exercice de son droit à l’autodétermination.

Jean-Paul Le Marec